Note 3-3

Calendar of Documents Preserved in France, Illustrative of the History of Great Britain and Ireland (edited by J H Round, London 1899), page 399, number 1115, poursuit l'histoire du litige entre l'Abbaye de Lonlay et William de Braose en 1080 avec une narration des événements en 1093. Longtemps après, quand l'église fut construite et alors que Serlon, évêque de Sées, était près de la consacrer à la demande de Guillaume en présence de l'abbé de St Florent, Ranulf, abbé de Lonlay, renouvela ses revendications concernant cette église. Sur ce, l'évêque, sur l'ordre de Guillaume et avec l'approbation de l'abbé de St Florent, donna à l'abbé Ranulf et à ses moines l'autorisation de plaider (placitum) devant la cour du comte Robert [de Normandie]. Guillaume de Braose, désirant préserver sa dotation de ceux qui y prétendaient indûment, prit donc ses dispositions pour se rendre à Bonneville (Bonavilla), où le procès devait se tenir au moment voulu, accompagné de Goscelm, moine de St Florent qui avait érigé la dite église au prix d'un labeur acharné. De son côté, l'abbé Ranulf se rendit aussi à Bonneville où le conseil devait avoir lieu pour poursuivre sa réclamation. Ainsi, le comte Robert donna aux évêques et aux nobles présents l'ordre de juger des droits respectifs de l'abbé de Lonlay et de Guillaume de Braose. Par conséquent, le lendemain, un jeudi, ceux qui devaient en juger prirent place au tribunal à la demande du comte Robert et Guillaume de Braose était présent. Dans l'intervalle, l'abbé Ranulf et et ses moines, William et Walter - qui avaient senti le vent tourner - tramaient leur fuite. Ne sachant que plaider, dans leur confusion, ils ne se rendirent pas à l'audience, sans en informer le comte, l'abbé et les nobles présents. Le comte, très courroucé ordonna donc à l'évêque de Sées, par son seing, de soutenir les moines de St Florent et de les défendre contre tous leurs ennemis et exigea , par l'intermédiaire de l'évêque, que l'abbé Ranulf fasse amende honorable pour les avoir assignés devant sa cour et avoir abandonné  le procès. Des témoins de la non comparution de l'abbé, tous ceux qui étaient présents, parmi lesquels peuvent être nommés: Odo episcopus Baiocarum; Gislebertus Maminot episcopus; Rogerius cardinalis Romanus; Gislebertus abbas Cadumi; Arnulfus abbas Troarcensis (sic); [Wido] comes de Pontehio; Robertus de Belesma gener ejus; Guillermus comes Ebroicarum; Radulfus de Gauder; Engelramus filius Hilberti; Heunnus Audup; ex parte abbatis Lonliacensis, Radulfus de Curto Landono; de hominibus Guillermi Braiosensis, Odo Rufus; Robertus de Punctello; Radulfus filius Odonis; Robertus Canceliso; Goffredus de Molle Cavata; Guillermus de la Chernilla; Rotgerius Boterel.

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