Note 3-2
Calendar of Documents Preserved in France, illustrative of the History of Great Britain and Ireland (edited by J H Round, London 1899), pages 397- 399, n° 1114 et 1115, traduit la notification du jugement du Roi Guillaume contre l'Abbaye de Lonlay, en date du 7 Janvier 1080 et datant sa confirmation signée à Boscherville le même mois.
1114 (Il est noté) que, lorsque Guillaume de Braose avait fait don de l'église de St Gervais et quelques autre, des dîmes etc...nommées dans sa charte à Saint Florent et à ses moines, Hugues, Abbé de Lonlay (Longiledi) et les moines, en entendant cela, posèrent réclamation pour ce qui avait été donné, et présentèrent leurs revendications à Guillaume, roi des Anglais, alléguant que Guillaume de Braose les leur avait précédemment données, et ne pouvait maintenant les offrir à d'autres. En considération de quoi le roi fut d'abord peu disposé à accorder ce don aux moines de St Florent et à confirmer leur charte, jusqu'à ce qu'il fût décidé (decerneretur) à sa cour si l'abbé et les moines de Lonlay avaient de justes raisons de se plaindre (querelam). Donc, lorsqu'en une certaine occasion, l'abbé et ses moines eurent connaissance, ainsi que Guillaume de Braose, de la venue du Roi à Caen, chaque partie vint là avec ses partisans pour discuter du cas. Le Roi par conséquent commanda aux évêques et aux abbés ici présents d'écouter les arguments (avancés) de part et d'autre et de décider de ce qui était juste. Ceux-ci, se retirant dans une salle, entendirent et examinèrent diligemment ces arguments et conclurent que le présent de Guillaume de Braose aux moines de St Florent était fait justement et conformément à la loi, et que l'abbé et les moines de Lonlay avaient présenté une injuste requête. Alors, le roi demanda la charte et dit qu'il voulait la confirmer en y apposant sa marque (signo). Et comme Albald, moine de St Florent, qui était présent ne l'avait pas avec lui, il se hâta de retourner la chercher à Briouze et trouva le roi sur le chemin du retour de Caen à Boscherville (Baucharii Villa). La charte lui étant présentée, le roi la signa (signavit) ainsi que la reine et leurs fils.
Ceux qui prononcèrent ce jugement étaient: Guillaume, Archevêque de Rouen, Gilbert, Evêque d'Evreux, Anselme Abbé du Bec, Gilbert Abbé de Caen, Durand Abbé de Troarn, Robert Abbé de Sées. Et aux côtés de Guillaume il y avait: Herbert fils de Gondouin, Odon le Roux, Robert le Sauvage, Robert Taillebois, Robert de Cancereis, Guillaume fils de Godelin, Gosbert de Braose.
Actum apud Cadomi (sic) in Crastino Epyphanias.1115 (Il est noté) que Guillaume de Braose a donné à Saint Florent et à ses moines l'église des Bienheureux Gervais et Protais avec ses terres et bien d'autres choses. Recevant ce cadeau, les moines ont commencé à bâtir selon leurs possibilités, et à y résider. Mais les moines de Lonlay, mûs par l'envie, se sont efforcés de réclamer cette église par plainte déposée devant le grand roi des Anglais. Hugh abbé de Lonlay présentant cette revendication, le Roi ajouta foi à ce qu'il disait et convoqua Guillaume de Braose pour rendre raison à sa cour aux moines de Lonlay. Ce pourquoi Guillaume se rendit à la cour à Caen, pour agir justement (rectum tenere) envers les moines en présence du roi. Il démontra donc, en présence de tous les membres de la cour du Roi qu'il ne leur avait pas donné (donasse) mais confié (commendasse) ce qu'ils réclamaient, la condition étant que, l'endroit s'accroissant, une abbaye serait fondée là, par leur conseil et avec l'approbation du chapître. Il prouva également que, pour cette raison, ils lui avaient abandonné (dereliquisse) cette église parce qu'il ne l'avait pas donnée mais seulement confiée et parce qu'ils ne voulaient pas faire une abbaye là, quand les dotations le permettraient, mais (voulaient) l'avoir comme cellule, ce que le seigneur Guillaume ne permettrait pas; et par conséquent ils lui avaient cédé ce qu'ils réclamaient maintenant. De plus il s'étonnait que, pendant que l'église et ses biens étaient tenus par sa mère, à qui il l'avait donnée, après que les moines l'eussent cédée, pas plus que pendant la longue période où elle était tenue par des clercs auxquels il l'avait ensuite confiée - mais la leur avait finalement retirée parce qu'ils vivaient sordidement - ils (les moines de Lonlay) n'avaient fait aucune réclamation; mais quand il l'avait donnée aux moines de St Florent, même avec l'approbation de l'abbé Hugues, ils avaient élevé cette réclamation fallacieuse. Il présenta et relata tout ceci à Caen en présence du très noble roi Guillaume et en audience de tous ceux qui étaient présents quand l'abbé Hugues avait injustement réclamé la dotation de Guillaume parce qu'il l'avait (déjà) recédée comme il était dit dans le procès. Par cette décision, l'abbé confondu et ses moines n'obtinrent rien ..... Guillaume roi des Anglais (par conséquent) et la reine Mathilde et leurs fils ont confirmé la dotation à St Florent ..... en l'église de St Georges de Baucheri Villa, en présence des suivants: Odon consul etc....
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