Note 4-2


Dudley G. Cary Elwes, dans The Family of the de Braose 1066-1326 (1883) résume le jugement de la Cour du Roi William "concernant les intrusions commises par Guillaume de Braose dans les affaires de la Sainte-Trinité" (Abbaye de Fécamp).

En ce qui concerne la sépulture à Saint Cuthman, il fut établi qu'il faudrait céder et que, par ordre du Roi, les corps des défunts enterrés à l'église de Guillaume (? Eglise de Bramber) fussent déterrés par les hommes du même Guillaume, et ramenés à l'église de Saint Cuthman (? Eglise de Steyning), c'est-à-dire pour une sépulture légale, et Herbert, le Doyen (? un ami ou un vassal de Guillaume de Braose) rendit les fonds qu'il avait perçus pour ces enterrements, les chanteurs, les sonneries des cloches et tous les revenus attachés à la mort; et d'abord, il fit prêter serment à un sien parent pour attester qu'il n'en avait pas reçu davantage.

Les témoins de cette jugement étaient  les fils du Roi - William et Henry, Archevêques - Lanfranc et Thomas, Evêques - William de Durham, Wakelin de Winchester, Remigius de Lincoln, Geoffrey de Coutances, Robert de Chester, Robert de Hereford, Osmond de Salisbury, Maurice de London, Comtes - Robert de Mortagne, Alan Ruffus, Roger de Montgomery, Barons - Richard, fils de Gislebert le Comte, Baldwin, son frère Roger Bigot, Hen. de Fériers, Bernard de Newmarket, William Dou, Hugh de Port, Richard Goiz, Eudo l'Asseour ( dapifer), Robert the Dispenser, Robert Fitztetbald, William de Percei, Robert de Roolent , Nigel de Torp, Roger de Corcella, Alfred de Lincoln, William de Falaise, Henry de Beaumont, Abbés- Serlo de Gloucester, Turstin de Glastonbury; Moines de la Sainte Trinité - William et Rahere frères, Bernard fils d'Ospac, laïques - William Malcunduit, Godfrey, son frère, Sotriz, Loerit, Richard de Bodes, Geroldin.

La suite de la charte se réfère à la terre que Guillaume avait injustement prise à la Sainte Trinité, à "Udicam", [? Odiham] , pour son parc dont la destruction fut ordonnée, ce qui fut fait, la terre étant débarrassée, la garenne que Guillaume avait faite sur les terres de la Sainte Trinité fut détruite, conformément au même jugement; il fut décidé que les péages que Guillaume exigeait des hommes de la Sainte Trinité pour emprunter son pont n'auraient pas dû être perçus, car à l'époque du Roi Edouard il n'en était pas demandé, et sur ordre du Roi, tout ce qui avait été pris dut être rendu, le "péager"[telonario] jurant qu'il n'en avait pas reçu davantage. Quant aux bateaux qui montaient vers le port [portum] de Saint Cuthman [Steyning], il fut décidé qu'ils devraient acquitter la somme de deux pence pour monter et descendre, à moins qu'ils ne fassent un autre marché au château de Guillaume. Et pour le chemin que William avait fait sur le terrain de la Sainte Trinité, il devait être détruit et le fut, comme la tranchée qu'il avait creusée pour conduire l'eau au château, qui devait être et fut comblée, et la terre resta libre; quant au marais , il fut décrété qu'il devait être laissé aussi loin que la colline et autour des marais salants . En ce qui concerne les dix-huit jardins, ils devaient être rendus à la Sainte- Trinité. Et pour le péage qui est pris tout au long de la semaine, il fut décidé que le tout reviendrait à la Sainte Trinité, sauf le samedi où une moitié reviendrait à Guillaume. Toutes ces choses restaient disponibles et libres pour l'église de Fécamp. Contre la violation de quelqu'une de ces clauses, Guillaume déposa une garantie entre les mains du Roi, s'en remettant à sa merci.


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