Note 2-3

 

La première charte connue de Guillaume de Braose, dans laquelle il fonde un collège de chanoines séculiers à l'Eglise Saint Nicolas de Bramber, se réfère à la campagne du Maine au cours de l'année 1073. Ceci indique la date la plus tardive possible pour l'acquisition de son rape.

Le rape de Bramber fut sans doute créé pour corriger l'erreur défensive primitive consistant à placer la limite entre le Sussex Est et Ouest à un estuaire fluvial vulnérable. Que cela puisse indiquer que de Braose ait reçu ses terres plus tardivement que ses voisins, rien ne permet de l'affirmer.

The Rapes of Sussex and the Norman Conquest par F J A Mason (Sussex Archaelogical Collections, Volume 102 1964, publié par la Sussex Archaelogical Society, Lewes) contient une argumentation détaillée de la façon dont le Rape de Bramber fut formé et de l'époque à laquelle William de Braose en devint possesseur. Mason démontrait que le rape de Braose fut nouvellement créé après que les rapes voisins de Lewes et Arundel (qui à l'origine se rejoignaient à la frontière du fleuve Adur) eurent été donnés à Warenne et Montgomery. Le Victoria County History Sussex, Volume VI, Bramber Rape page 3, dit de l'hypothèse de Mason: "Il ne semble pas qu'il y ait raison de penser, comme cela a été affirmé, qu'il (Guillaume de Braose) ait reçu ces terres de façon sensiblement plus tardive que les seigneurs des autres rapes n'aient reçu les leurs."

La charte de 1073 est traduite en Anglais dans Calendar Of Documents Preserved in France, Illustrative of the History of Great Britain and Ireland (édité par J H Round, London 1899) page 405, numéro 1130:

Notification que William de Braose a donné à Saint-Nicolas de Bramber six hides de terres et l'entière dîme de ses revenus (denariorum) et des domaines en sa possession quand il a traversé la mer et est allé combattre dans le Maine avec Guillaume Roi des Anglais; à savoir la dîme et l'église de Bedinges, et la dîme d'Eringham, et Hortone, et Sudewic, et Sorham, et Luvehest, et Aningatona, et Wassingetone, et Belingetone, et Sicumba, et Absleia, et Scapeleia, et Totintona, et Fintona, et Essingetona, et Tacaham, et Glaitone, et Monham, et Clopeham, et les manoirs (avec fermes) de Wicam et Cumba et Ablesborna. De tous ces manoirs (mansionibus) il a donné l'entière dîme légitime à Saint-Nicolas, - son fils Philippe et l'Evêque Stigand confirmant le don - de grain (annona) et de sel, et de fromage, et des veaux et des porcs et pourceaux, de gabelle et panage, et d'agneaux et de laine et de tout ce qui doit être taxé, sauf la dîme octroyée aux moines de la Sainte Trinité de Fécamp quand, comme il est dit ci-dessus, il a traversé la mer. De plus il a accordé aux chanoines de la dite église les redevances des cours ecclesiastiques et la dîme du péage de Steyning et du château de Bramber et des produits de la pêche et de la chasse et du bois de chauffage et de construction.

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